(Texte provisoire)
" Brueghel le cosmique, le cyclique, prend ponctuellement sur lui de descendre au nom des valeurs chrétiennes dans l'arène de son temps pour protester et ouvrir l'homme à une perception plus exigeante de la vérité. Il met en garde contre la fatalité d'une militarisation de la religion. Donc contre la dénaturation de l'esprit religieux par la réalité militaire. Son avertissement vaut pour toutes les époques, la nôtre comprise. " (citation tirée de l'ouvrage)
Le titre et le sous-titre de cet ouvrage pourraient laisser entendre qu'il s'agit d'un texte savant d'un historien de l'art, se livrant à une énième étude sur la peinture de Brueghel. C'est bien plutôt à une lecture poétique de l'univers du grand peintre que nous invite Jacques Darras, dans ce qui relève de l'essai et de l'exercice d'admiration. Il nous remet en tête les tableaux du peintre en suivant ses descriptions fines et ses remarques pertinentes sur la nouveauté et la modernité de Brueghel l'Ancien, qui a rompu avec les modèles existants et a inventé un langage pictural direct et simple d'accès. Ce qui fit le succès de son ouvre.
Portrait universel d'un peintre en son temps dans une époque en pleine mutation, portrait d'une "ville-monde" (Anvers) en construction au cour de l'Europe, ce livre est aussi une réflexion de Jacques Darras (d'origine belge) et, sous des allures d'objectivité historique, une esquisse d'autoportrait.
Il s'agit d'un texte inédit, longuement médité par un auteur dans sa maturité, sur un sujet qui est au croisement de la littérature et de l'art, un regard novateur sur un peintre très célèbre.
Passionnant plaidoyer pour l'artiste flamand, ce livre s'intéresse aussi à la réception de l'ouvre. Les " lecteurs " de Brueghel sont ainsi réunis dans l'ouvrage, d'Edwin Panofsky à Larry Silver, de Baudelaire à Verhaeren, d'Aldous Huxley à W. Carlos Williams (dont le dernier livre, Tableaux d'après Brueghel, 1962, est en partie reproduit dans le livre avec une traduction de Jacques Darras lui-même).
Jacques Darras
Originaire de Picardie maritime (Ponthieu & Marquenterre, 1939) Jacques Darras pratique la poésie, l'essai et la traduction de l'anglais. Il a commencé en 1988 une longue somme " épique " en 8 chants centrée (et excentrée) sur une rivière côtière de la Manche, la Maye. Depuis le premier volume La Maye I, sept autres chants se sont succédé aux éditions Le Cri à Bruxelles et Gallimard/L'Arbalète à Paris. Traducteur de poésie anglaise et américaine, il a traduit Whitman, Coleridge et Blake pour Gallimard ; Whitman, Lowry et Shakespeare pour Grasset ; Pound pour Flammarion). Jacques Darras vise une écriture polyphonique largement inspirée par la peinture flamande (Van Eyck, Brueghel, Ensor, etc.) et la musique du même nom (Josquin, Bach). Il a reçu le Prix Apollinaire (2004), le Grand Prix de Poésie de l'Académie française (2006) et a été le premier Français et Européen invité à prononcer les Lord Reith Lectures sur les ondes de la BBC à Londres, dans le cadre du bicentenaire de la Révolution française (1989).
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