RIEUX-VOLVESTRE(Histoire de la cité et de ses évêques)

Faisant fi de tout ce qui a été écrit avant lui, le chanoine Jean Contrasty raconte l’histoire de Rieux depuis ses origines les plus reculées jusqu’à la disparition de l’évêché, en 1801. Il l’évoque au Moyen Âge, avec son castrum, son oppidum et son prieuré bénédictin fondé au Xe siècle par les religieux de Lézat.

Après la dislocation de l’Empire carolingien, les seigneurs du Razès, de Carcassonne, des comtés de Foix et de Comminges, qui se sont partagé les terres du Volvestre, contribueront au développement de la Villa. La cité rivoise obtient ses premières franchises municipales au milieu du XIIe siècle. En 1271, elle passe sous la juridiction des comtes de Toulouse, puis celle du roi de France. Dominicains et Cordeliers viennent s’y établir.

Le 11 juillet 1317, le pape Jean XXII érige Rieux en siège épiscopal, ce qui marquera le début de la prospérité et du rayonnement de la ville au-delà de ses remparts. L’église Notre-Dame se transforme en cathédrale. Rieux devient le chef-lieu de l’un des 22 diocèses temporels de la province de Languedoc et d’un diocèse spirituel, aux dépens de Toulouse. L’histoire des évêques jusqu’au Concordat de 1801 constitue une importante partie de cet ouvrage et révèle de nombreux détails inédits sur les prélats, négociateurs et ambassadeurs des rois, présidents des États de Languedoc et de l’assiette diocésaine.

L’avènement d’Henri, en 1589, ne marquera malheureusement pas la fin des guerres civiles pour les Rivois qui devront attendre la paix pendant une nouvelle période de trente ans. En 1630 survient la peste, qui apporte la misère chez les habitants et fait de nombreux morts. L’épidémie réapparaîtra vingt ans plus tard, atteignant toutes les classes de la société.

L’auteur évoque la Révolution, avec le remplacement des anciens consuls par une municipalité nouvelle et la formation d’une milice bourgeoise qui se transformera en garde nationale. Le 22 décembre 1789, Rieux devient chef-lieu éphémère d’un district de 7 cantons et 64 communes. Le dernier évêque s’exile en Espagne, le palais épiscopal et tous les immeubles du chapitre sont déclarés biens nationaux ; ils sont vendus en 1794-1795. Le Concordat de 1801 et la démission du 29e évêque de la cité mettront fin à l’existence du diocèse de Rieux.