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Sommet et contre-sommets : l’IA au cœur des discussions

La France accueille, ces 10 et 11 février 2025, le Sommet mondial pour l’action pour l’IA.

Dans ce contexte où l’intelligence artificielle demeure une des préoccupations majeures des professionnels de la création artistique, le Grand Palais (Paris) accueille, les 10 et 11 février, cet événement mondial au cours duquel des acteurs diplomatiques ainsi que les grandes entreprises de la tech sont au rendez-vous.

Un sommet centré sur le développement des IA

À la veille du Sommet, le président de la République Emmanuel Macron, décrivant l’intelligence artificielle comme une « opportunité pour l’humanité », a annoncé « 109 milliards d’euros d’investissement dans le développement des IA en France sur les prochaines années », l’équivalent en termes de rapport des 500 milliards annoncés en janvier par Donald Trump pour le projet Stargate.

Au programme du Sommet, cinq thématiques seront abordées : 

  • IA au service de l'intérêt public ;
  • Avenir du travail ;
  • Innovation et culture ;
  • IA de confiance ;
  • Gouvernance mondiale de l'IA.

Consulter le site internet du Sommet pour l’action pour l’IA

Les professionnels déjà impactés par les nouveaux usages des IA

En marge de cet événement mondial, les professionnels des différents secteurs d’activités dans lesquels l’usage des intelligences artificielles impacte et dégrade déjà le quotidien, se mobilisent afin de faire entendre leurs revendications. 

Par exemple, les artistes-auteurs et autrices, en plus de voir leur activité directement menacée par les intelligences artificielles génératives, se battent également pour faire valoir leur droit d’opposition (dit « opt-out ») au pillage des œuvres par les IAG, défini par le règlement européen de juin 2024, dit « IA act ».
Consulter l’article sur les résultats de l’observatoire 2024 (Adagp/SGDL) : L’impact des intelligences artificielles génératives sur l’activité et les revenus des artistes-auteurs de l’image et de l’écrit

De même, les traducteurs et traductrices voient leur activité de plus en plus impactée par la post-édition, pratique qui consiste à faire pré-traduire un texte par une IA, puis à faire corriger le résultat par un traducteur ou une traductrice. D’après l’étude « Traduction automatique et post-édition » menée par l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) en 2022, cette pratique soulève pourtant plusieurs problématiques, comme le manque de transparence des maisons d’édition quant à l’usage de la traduction automatique, la baisse de la rémunération des traducteurs et traductrices et une reconnaissance moindre que pour une traduction classique, pour un gain de temps faible voire nul.
Consulter l’enquête Traduction automatique et post-édition de l’ATLF

Quant aux professionnels de l'enseignement, le problème est tout autre : la démocratisation de l'intelligence artificielle générative par les élèves l'a amenée à devenir LE nouvel outil de triche tant il est simple d'utilisation et rapide. Face à l'avènement rapide de ces technologies depuis 2022, les enseignants ont été pris de court. Comment sensibiliser les élèves à un usage « raisonné » des IA ? Leur besoin de formation est croissant, tant sur le point de vue technique que sur les enjeux éthiques que soulèvent les nouveaux usages de l'IA.
Lire le témoignage « Avec l'IA, on peut gagner deux points de moyenne générale » (France 3 Hauts-de-France)
Consulter le dossier « L'intelligence artificielle dans l'éducation » sur le site de l'Académie de Paris

Une forte mobilisation des acteurs professionnels de la création

C’est pourquoi un grand nombre d’associations professionnelles soutiennent l’organisation du Contre-sommet « Pour un humanisme de notre temps », le 10 février à 14h au Théâtre de la Concorde (Paris).
En savoir plus sur le Contre-sommet sur le site du Théâtre de la Concorde

Une tribune pour la tenue d’un débat sur le droit d’auteur et les droits voisins, parue la semaine dernière dans le Parisien, a également obtenu près 34 000 signataires.
Consulter la tribune sur le site de la SCAM

Trente-huit organisations européennes et mondiales de défense de la création sont également signataires d’une Charte internationale Culture et Innovation, soutenant les principes suivants :

« 1. Le respect des droits fondamentaux par les modèles d’IA, dont le droit d’auteur et les droits voisins, notamment par la recherche diligente et le respect de la volonté expresse des titulaires de droits ;

2. La transparence effective et complète vis-à-vis des titulaires de droit sur les œuvres et contenus protégés utilisés pour assurer l’entraînement des modèles d’IA ;

3. L’encouragement des modèles d’IA à conclure des licences dans le cadre d’autorisations dûment négociées avec les titulaires de droits ;

4. Une rémunération juste et appropriée pour l’utilisation des œuvres et des contenus protégés par la propriété intellectuelle ;

5. Des sanctions efficaces en cas de non-respect de ces principes. »

Consulter la Charte

[Ajout du 17/02/2025]

Plus d'informations

Vous souhaitez en savoir plus sur les contenus abordés lors du Contre-sommet qui s'est tenu au Théâtre de la Concorde ? Actualitté en propose le récit, sous la forme d'une bande dessinée par l'autrice Camille Ulrich.
Consulter la bande dessinée