MAISON D’HENRI BARBUSSE

• Patrimoine Maison d’écrivain Lieu de promotion littéraire

Henri Barbusse :

Né à Asnières, en 1873, le jeune homme se fait remarquer grâceà sa participation au concours de poésie de L’Écho de Paris, organisé par Catulle Mendès, qui deviendra son grand ami et beau-père. Un recueil de poèmes, Pleureuses, publié en 1895, lui ouvre les portes des milieux littéraires parisiens. En 1908, le succès rencontré par son premier roman, L’Enfer, lui permet
de quitter l’agitation qui règne dans la capitale. Pacifiste et âgé de quarante et un an, il se porte pourtant volontaire en 1914 et est affecté comme simple soldat au 231e régiment d’infanterie de ligne. Après 22 mois passés à Albi et sur le front du Soissonnais et de l’Artois, il est atteint de dysenterie et définitivement réformé au mois de juin 1917. Pendant son séjour à l’hôpital Henri Barbusse rédige Le Feu, journal d’une escouade, qui paraît en décembre 1916 et obtient le prix Goncourt.
Cet énorme succès populaire livre une autre vision de la guerre qui se déroule là-bas, à quelques heures du ciel parisien.

La Maison d’Henri Barbusse

Les droits d’auteur de L’Enfer permettent à Henri Barbusse de faire l’acquisition de la Maison Sylvie, située en bordure de la forêt d’Halatte. Barbusse la baptisa ainsi en souvenir de Gérard de Nerval, qui lui aussi fréquentait ces terres du Valois. Il e≠ectue quelques travaux en ces lieux, dont « les petites pièces ressemblaient toutes à d’harmonieux coffrets tendus d’étoffe », suivant les mots de sa secrétaire, Annette Vidal. En ce bel été 1914 cependant, c’est avec le bruit du tambour du garde-champêtre d’Aumont que Barbusse apprend la mobilisation générale et le commencement de la Première
Guerre mondiale. Encore aujourd’hui, les membres de l’Association Républicaine des Anciens Combattants se donnent rendez-vous, chaque 15 juin, à la Maison Sylvie en hommage à l’écrivain-combattant.