Les 10 et 11 février, la France va accueillir, à Paris, le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA). En ouverture de ce Sommet, le Week-end culturel de l’IA, un événement présenté les 8 et 9 février dans le cadre de la Semaine culturelle de l’IA, propose au grand public une immersion dans les multiples dimensions de l’IA et ses impacts sur la création artistique contemporaine.
L’IA, aujourd’hui perçue comme un outil révolutionnaire, soulève des interrogations profondes quant à son rôle dans le domaine culturel. D’un côté, elle s’impose comme un allié puissant pour les créateurs, en offrant des possibilités infinies d’innovation et d’exploration. De l’autre, elle pose des questions essentielles sur des thèmes tels que le droit d’auteur-autrice, la rémunération des artistes et la définition même de la création.
À travers des rencontres et des débats, les participants et participantes auront l’occasion de réfléchir à ces défis, tout en découvrant des œuvres qui utilisent l’IA comme moyen d’expression. Les visiteurs, de tous âges et horizons, pourront ainsi s’immerger dans des expériences interactives où la frontière entre l’humain et la machine s’estompe.
Les ateliers pratiques offriront l’opportunité de comprendre les bases de l’IA et d’expérimenter la création assistée par l’intelligence artificielle, permettant de saisir l’envergure des nouveaux métiers qui émergeront dans l’écosystème culturel.
Explorer, apprendre, expérimenter, créer, s’émerveiller ou interroger les limites... Les espaces de la BnF accueilleront des ateliers, comme la borne conversationnelle de TV5 Monde développée avec la société Ask Mona : une expérience en IA où les esprits de François 1er, Marguerite Duras, Aimé Césaire et bien d’autres, reprennent vie le temps d‘un tchat. De plus, découvrez un atelier pour les familles (6-10 ans) dans les coulisses des mythes et héros avec l’IA générative ainsi que des animations et tables rondes ouvertes à tous les âges, pour découvrir les dernières avancées de l’intelligence artificielle. Ces rencontres seront aussi l’occasion de réfléchir aux impacts et aux conditions d’utilisation de ces technologies révolutionnaires. À partir de 19h, la soirée sera dédiée à la création cinématographique avec l’IA, en partenariat avec mk2, offrant une expérience unique aux spectateurs et spectatrices.
L’IA permet aux artistes de repousser les limites, d’ouvrir grand les portes de leur imaginaire en cherchant jusqu’à l’infini de nouvelles formes artistiques. Mais rien n’existe sans le créateur et son impulsion. Comment répondre à toutes les questions qui se posent? Laisser libre cours au potentiel artistique tout en préservant le droit d’auteur et la traçabilité de l’information ? Sur la scène de l’auditorium de la BnF, des artistes et des experts vont tenter d’y répondre en direct. Sur des écrans, les spectateurs dans la salle, verront apparaitre en simultané les réponses qu’apportent aux mêmes questions deux IA différentes grâce à un outil qui permet de comparer simplement des réponses générées par différents modèles à une même instruction.
Ouverture : Gilles PÉCOUT, président de la BnF
Avec la participation de :
Modération : François SALTIEL, journaliste et producteur d’émissions de radio sur France Culture.
L’usage de l’IA appliqué au patrimoine bâti est en plein essor. Que ce soit pour capitaliser les données démultipliées à l’occasion de la catastrophe de Notre-Dame, ou pour des projets de valorisation comme au Vatican, les professionnels du patrimoine s’emparent du numérique pour accélérer le traitement des données voire accéder à des hypothèses de restitution et de stéréotomie auparavant longues et restreintes. Ainsi, l’IA ouvre de nouvelles perspectives grâce au nombre de projets et de données que l’on peut dorénavant traiter. L’objectif sera ainsi d’en orienter l’usage pour que l’expérience des grands projets permette d’optimiser le volume, le coût et la qualité des restaurations envisageables à moyen terme, pour la préservation de notre patrimoine commun au service de l’humanité.
Avec la participation de :
L'IA générative bouleverse la production d'information et questionne notre rapport à la vérité. Comment distinguer le vrai du vraisemblable à l'ère des probabilités ? Le CLEMI et Réseau Canopé, en partenariat avec France Télévisions, vous invitent à un débat exceptionnel à l’occasion du programme culturel du Sommet pour l'action sur l'IA, en présence d'Étienne Klein, physicien, de Kak, dessinateur et président de Cartooning for Peace, de Florence Soulie Folgelman, conseillère scientifique du Hub France IA et de Julien Pain, journaliste, spécialiste du fact checking, présentateur de l’émission « Vrai ou faux » sur Franceinfo.tv. A l’issue de cette rencontre, participez à l'atelier « IAG : le grand défi de l'info ! » qui suivra au Grand Amphithéâtre de la BNF, animé par Kati Bremme, directrice de l’Innovation, rédactrice en chef de Méta-Media au sein de France Télévisions.
Avec la participation de :
Modération : François SALTIEL, journaliste et producteur d’émissions de radio sur France Culture.
Donner à voir et à comprendre un siècle de mutation de la population française grâce à l’intelligence artificielle : c’est à cette ambition que répond le projet SOCFACE qui vise à transcrire l’ensemble des recensements de la population entre 1836 et 1936, conservés et numérisés par les Archives départementales et les Archives municipales. Cette transcription par reconnaissance automatique des écritures manuscrites permettra de constituer une base de données de plusieurs centaines de millions d’individus. Elle servira tant au grand public à la recherche d’informations biographiques ou généalogiques qu’aux chercheurs. SOCFACE est une première mondiale, jamais un tel projet d’intelligence artificielle n’a été mené à une si grande échelle géographique et chronologique sur des sources d’archives.
Avec la participation de :
Modération : Camille DUCLERT, directrice adjointe de la médiathèque du patrimoine et de la photographie.
L’IA démultiplie les capacités de traitement des données des collections, réduisant les temps d’exploitation et permettant ainsi des requêtes et donc des propositions de médiation plus nombreuses, susceptibles de prendre en compte des publics plus diversifiés. En ce sens, l’IA présente des atouts importants pour l’accessibilité des musées en faisant tomber les freins liés à la culture générale, la distance, les handicaps.
Avec la participation de :
Mini-série en 10 x 3 min diffusée le 16 décembre sur Arte, Prompt a immédiatement suscité autant d’intérêt que de polémiques dans le secteur cinématographique et audiovisuel. Son créateur, Jocelyn Collages, déploie par le biais de questions posées simplement des réponses générées par l’IA qui ouvrent des portes sur d’autres mondes, jusqu’à l’absurde. Ou comment raconter que l’IA se nourrit de l’humain… et pas l’inverse. Une réflexion parodique claire, mais dont l’interprétation a fait débat. L’équipe de Prompt propose de raconter la fabrication de la série de l’intérieur. Un cas d’école donc pour réaffirmer la place centrale des créateurs et leurs enjeux.
Avec la participation de :
L'inscription est obligatoire via ce lien.
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